L'interpellation de 74 salariés de l'énergie, soupçonnés de dégradations en marge d'une manifestation sur les salaires, suscite des remous vendredi entre le gouvernement qui refuse la violence dans la contestation syndicale et ceux qui dénoncent une "répression d'État".
Des bureaux et du mobilier ont été saccagés jeudi au siège du patronat du gaz, rue de Courcelles à Paris (8e arrondissement), selon des sources policière et patronale, en marge d'une action de salariés du gaz appartenant aux syndicats Sud et à la CGT qui demandent l'ouverture de négociations de branche sur les salaires.
L'action s'est accompagnée de coupures d'électricité dans le quartier, selon le témoignage d'une commerçante recueilli par l'AFP. Ces coupures se sont multipliées depuis quelques semaines dans l'énergie, illustrant la radicalisation des mouvements sociaux perceptible en France avec notamment des séquestrations de patrons.
Jeudi soir, à la suite de trois plaintes déposées par l'Association Française du Gaz (AFG) qui regroupe les grandes entreprises du secteur, la police a interpellé 74 personnes, finalement remises en liberté peu après minuit.
Parmi les personnes interpellées figuraient des responsables franciliens de la CGT gaz, syndicat qui a qualifié vendredi l'intervention policière de "rafle", ayant conduit à 74 "gardes à vue politiques".
Le syndicat affirme qu'"aucune violence et aucune dégradation n'a été commise" et regrette une "ridicule et inutile démonstration violente de la part du gouve