Fillon à la reconquête de l’Ouest. A trois semaines du scrutin européen, il était vendredi en Bretagne, région notoirement insensible aux charmes du sarkozysme. Le Premier ministre a passé une journée entière dans le Morbihan, seul département breton où la droite est encore majoritaire : visite le matin d’une usine de découpe de volaille à Bignan, déjeuner avec les élus locaux dans la baie de Quiberon, visite des alignements de Carnac, discours à Vannes devant l’assemblée départementale puis, dans la soirée, rencontre avec les militants UMP.
Anniversaire. Favorite du scrutin du 7 juin dans la plupart des régions, la droite a de bonnes raisons d'être inquiète dans le Grand-Ouest (lire encadré) où les électeurs l'ont systématiquement sanctionnée ces dernières années. Le danger, outre de la gauche, vient du Modem qui tente de séduire un électorat que les ex-centristes Pierre Méhaignerie et Jean-Pierre Raffarin peinent à fédérer sous l'aile de l'UMP. François Goulard, maire villepiniste de Vannes, l'une des rares villes bretonnes encore à droite, croit le Modem capable de «faire jeu égal avec l'UMP». Dans la majorité, la polémique autour d'une éventuelle absence de Nicolas Sarkozy au Stade de France pour le match Rennes-Guingamp a réveillé les inquiétudes (lire ci-contre). Alors qu'il fête dimanche son deuxième anniversaire à Matignon, le Sarthois François Fillon a déjà programmé au moins deux autres déplacements, à Nantes puis au Mans, pour soutenir la