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Libération

Le PS agite son contre-plan de relance

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Martine Aubry répète la nécessité d’un soutien massif à la consommation.
publié le 16 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 16 mai 2009 à 6h51)

Le PS sonne l'alarme. Se saisissant de la dernière livraison de l'Insee, Martine Aubry, hier sur France 2, a interrogé l'autisme de l'exécutif alors qu'«il y a 3 000 chômeurs de plus chaque jour depuis le début de l'année». «Le gouvernement change ses prévisions mais ne change pas de politique», a dénoncé la première secrétaire socialiste, qui ne se prive pas d'appuyer là où ça fait mal : «Quand on baisse les impôts des plus riches avec le bouclier fiscal, on crée non pas de la croissance mais des inégalités.» La maire de Lille joue sur du velours, une partie de l'UMP doutant ouvertement du bien-fondé du cadeau fiscal fait d'entrée de législature aux ménages les plus aisés.

Aubry saisit donc l'occasion de défendre l'alternative socialiste à la crise : un plan de relance «équilibré et massif» non pas fondé exclusivement sur l'investissement, comme c'est le cas aujourd'hui, mais aussi sur la consommation. «Quand on relance le pouvoir d'achat pour relancer la machine comme nous l'avions fait en 1997, les impôts et les cotisations rentrent, on crée des emplois, on redonne de l'espoir aux Français», a-t-elle insisté.

Un argumentaire relayé par l'ex-ministre PS de l'Economie Michel Sapin. «Le gouvernement fait toujours preuve d'un optimisme déplacé, souligne-t-il. Pire, la France n'est toujours pas dotée d'un plan de relance à la hauteur et les prévisions sur lesquelles ce plan est fondé sont aujourd'hui totalement dépassées.