A trois semaines du scrutin européen, Martine Aubry s'est présentée dimanche comme "la proposante numéro un", en appelant au "vote efficace" en faveur des socialistes, au moment où le PS stagne dans les sondages.
Après avoir débuté la campagne avec pour slogan le "vote sanction" à l'égard de Nicolas Sarkozy, puis le "vote utile" et dimanche le "vote efficace", la première secrétaire du PS a semblé vouloir changer de stratégie en se présentant comme "la proposante numéro un".
Ce changement de pied intervient au moment où le président du MoDem, François Bayrou, dopé par le succès en librairie de son pamphlet contre le chef de l'Etat, est qualifié "d'opposant numéro un", et voit ses listes aux européennes en troisième position, avec 13-13,5% des intentions de vote.
L'UMP en tête des sondages
Dans le même temps, les listes PS stagnent autour de 21-22%, tandis que celles de l'UMP caracolent en tête à 27-28%.
Pour Martine Aubry, invitée du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien, rien de grave. Il s'agit d'un "étiage normal" pour le PS quand il est "en forme". Le PS avait obtenu 23,5% des voix en 1981 et 21,9% en 1999.
"Je ne veux pas", a-t-elle dit, "être l'opposante numéro un mais la proposante numéro un", contrairement à François Bayrou, un "extrême-centre", qui "ne pense qu'à lui, à 2012 et à lui en 2012". "Il crie, dénonce, mais être le porte-voix des inquiétudes n'est pas suffisant (...) il faut proposer". Ce sera chose faite lundi, le PS ayant prévu de "détaille