Po-si-ti-ver. Alors que notre sondage Viavoice confirme l'avance de l'UMP sur les socialistes, ces derniers, à trois semaines du scrutin, donnent dans le constructif. A commencer par Martine Aubry, qui s'ancre, résolument, sur le terrain de la proposition. «Je ne veux pas être l'opposante numéro un mais la proposante numéro un», s'est-elle démarqué, hier sur Europe 1, de François Bayrou, relégué par la première secrétaire au rang d'egocandidat. «Il ne pense qu'à lui, à 2012 et à lui en 2012. C'est son seul sujet», a-t-elle asséné, assurant que les socialistes, eux, «pensaient à la crise, à la façon de la combattre, aux Français qui souffrent et à une Europe de solidarité, de fraternité, celle des pères fondateurs de l'Europe». Et la patronne du PS de jouer la carte de la crédibilité : «Les Français en ont assez des hurlements».
«Décalage». Après avoir démarré sa campagne sur la thématique du «vote sanction» et de l'antisarkozysme, créneau déjà fort encombré, le PS entend donc faire valoir son projet européen. Ce matin, il présentera ses mesures en matière de «politique de relance», de «convergences sociales», de «salaire minimum européen» ou encore de «protection des services publics». «On veut pousser à une confrontation sur les programmes pour montrer que celui de l'UMP est soit en décalage complet avec sa politique, soit totalement flou, soit pas crédible, explique Ha