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Libération

Le travail dominical revient déminé à l’Assemblée

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Hémicycle . Il s’agit de la quatrième version de la proposition de loi.
publié le 19 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 mai 2009 à 6h51)

La guerre du travail dominical n'aura plus lieu. En tout cas pas à droite. Une nouvelle version, prudente et consensuelle, de la proposition de loi encadrant «les dérogations au travail dominical» a été déposée hier. Elle se contente, pour l'essentiel, de légaliser les ouvertures constatées et reste très en deçà de l'ambition du chef de l'Etat. En octobre 2008, Nicolas Sarkozy invitait les parlementaires à œuvrer, «sans tabou», à la levée des obstacles dus à «des réglementations qui ne sont plus adaptées». Cette variante du fameux «travailler plus pour gagner plus» s'est heurtée à une opposition radicale. Pour la défense des «valeurs» d'une société qui ne se résume pas à la consommation, une cinquantaine d'élus de la majorité avaient publiquement dit leur désaccord.

Fronde. Depuis, le député UMP des Bouches-du-Rhône, Richard Mallié, passe son temps à réécrire la proposition de loi pour désamorcer la colère des défenseurs d'une sanctuarisation du dimanche. Sa dernière proposition, la quatrième en moins d'un an, leur donne satisfaction. Au point que les trois animateurs de la fronde - les députés UMP Marc Le Fur (Côtes-d'Armor), Jean-Frédéric Poisson (Yvelines), Philippe Meunier (Rhône) - font partie des cosignataires de la proposition de loi.

Le texte réaffirme l'attachement de la Nation au repos hebdomadaire, «principe humaniste» issu de «la tradition chrétienne». Il précise qu'il n'a pas d'autre a