Pouce ! Pour le PS, ce n'est pas du jeu. C'est même de la triche. «Nous demandons l'équité dans le traitement médiatique», ont expliqué hier les socialistes, excipant de ce qui, à leurs yeux, constitue un «mélange des genres scandaleux» : la diffusion d'un spot télé du gouvernement consacré aux européennes du 7 juin. «Nous exigeons que soit suspendu dès aujourd'hui ce clip gouvernemental qui n'est ni plus ni moins un clip de l'UMP», a tempêté le porte-parole Benoît Hamon. Lequel voit une «grande similitude entre les images de ce clip», qui se termine par «G20, présidence française, voter le 7 juin», et «l'utilisation de l'image du président de la République dans la campagne UMP».

Déséquilibre. Alors que, selon eux, «les ministres font campagne en utilisant les moyens de l'Etat» et que «le président de la République organise des meetings déguisés», les socialistes estiment avoir déniché là un nouveau cas de déséquilibre. Au point d'être allés plaider leur cause hier devant le CSA, qui, suivant un arrêt du Conseil d'Etat, avait le mois dernier invité radios et télévisions à prendre en compte le temps de parole présidentiel. François Hollande et Benoît Hamon ont donc demandé aux sages de l'audiovisuel l'application de cette décision, ainsi que la suspension du clip. «Ce n'est pas un clip d'information, mais de mobilisation», explique Jean-Christophe Cambadélis, directeur de la campa