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Libération

Une mutation verte contre la crise

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Les écologistes espèrent faire plus de 10 % en convaincant sur le terrain économique.
publié le 19 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 mai 2009 à 6h51)

Et si le rassemblement des écologistes de tout poil créait la surprise le 7 juin avec un score à deux chiffres ? Un grand bond en avant après les 1,57 % récoltés par les Verts à la présidentielle de 2007. «On est à 9, 10 % dans les sondages, on a un bon programme, plein de monde dans les réunions et les meetings, Cohn-Bendit, Bové Joly et Jadot s'entendent bien. Et le rêve du Bosphore de Dany [avec l'adhésion de la Turquie à l'UE, ndlr] après le rêve du Rhin franco-allemand, ça a de la gueule», se félicite Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts.

Ce week-end, Cohn-Bendit, tête de liste en Ile-de France a habilement créé la polémique en accusant François Bayrou et les socialistes de confisquer la campagne des européennes au profit d’un vote sanction de Nicolas Sarkozy. Façon d’occuper le créneau européen, alors que les électeurs qui se déplaceront semblent plus enclins à voter pour un projet européen que contre la politique nationale du président de la République.

«Pour faire sensiblement plus de 10 % Europe Ecologie devra arriver à dramatiser suffisamment le scrutin sur la thématique "c'est maintenant ou jamais qu'il faut imprimer une sortie de la crise écologique à l'Europe"», dit un proche de José Bové. Reste à convaincre les électeurs de gauche ou les écolos non encartés d'essayer les solutions écologiques pour sortir de la crise économique. Et que l'Europe est le bon cadre pour conférer aux syndicats européens un droit de veto sur les délocalisations, o