La crise du lait – qui concerne au premier chef le ministre de l’Agriculture et tête de liste en Ile-de-France pour les européennes, Michel Barnier – s’invite dans la campagne européenne. Ses adversaires au scrutin du 7 juin profitant du mouvement de grogne des producteurs qui protestent contre l’effondrement du prix du lait pour tomber à bras raccourcis sur le candidat UMP.
Président de Debout la République et numéro trois sur la liste de son parti, également dans la région capitale, Nicolas Dupont-Aignan a carrément estimé mercredi que Barnier, «en plein conflit d'intérêt entre ses fonctions ministérielles et ses ambitions communautaires, doit démissionner».
Des propos «frisant la schizophrénie»
Reprochant à Barnier des propos sur l'insuffisance du prix du lait «frisant la schizophrénie», le député souverainiste voit dans la crise laitière le signe que «le gouvernement français a capitulé face à la logique ultralibérale de Bruxelles». Laquelle a décidé, selon Dupont-Aignan, «la suppression de toute régulation des prix du lait en Europe».
«Monsieur Barnier, occupez-vous des campagnes plutôt que de faire campagne!», avait lancé mardi Stéphane Le Foll, numéro 2 sur la liste Ouest du PS au responsable de la campagne UMP. L'eurodéputé sortant a exhorté le ministre à «s'occuper un peu plus des agriculteurs plutôt que de multiplier les meetings en région parisienne».
José Bové, tête de liste Europe-Ecologie dans le Sud-Ouest, avait, lui, mis la crise du lai