A la mi-mars, à l' université Birkbeck, à Londres,s'est tenu un colloque intitulé «L'idée du communisme». Les orateurs se voyaient soumis à une condition que le philosophe Alain Badiou, l'un des organisateurs, décrit ainsi dans son dernier livre, L'Hypothèse communiste (1) : «Quelle que soit leur approche,ils avaient à soutenir que le mot "communisme" peut et doit retrouver aujourd'hui une valeur positive.» De grands noms de la philosophie contemporaine avaient répondu à l'appel : le français Jacques Rancière, l'italien Toni Negri, l'américain Michaël Hardt, le slovène Slavoj Zizek. Même le Financial Times a éprouvé le besoin d'annoncer la rencontre, non sans cacher sa désapprobation. D'ailleurs, quelques semaines plus tard, le quotidien de la City publiait une analyse du prix Nobel de l'économie Amartya Sen commençant par une citation… de Lénine !
Discrédité par l'expérience soviétique et ses suites chinoise, albanaise ou coréenne, le communisme est de retour. On pourrait l'appeler Marx 2.0. Ou encore : Communistes, saison 2. Le scénario reste à écrire, mais certaines scènes sont déjà en cours de tournage. Toutes, du reste, ne sont pas convaincantes. Les ventes du Capital progressent, mais les niveaux restent raisonnables : 6 000 exemplaires en un an pour l'édition Folio.
Internet. L'autocollant «Rêve générale», qui a fait un tabac lors des dernières manifestations contre la crise ou le c