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Députés : l’opacité du forfait bloqué

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Le drapeau français. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
publié le 30 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 30 mai 2009 à 6h51)

C'est sûr, le scandale des notes de frais des députés britanniques ne pourrait pas survenir en France. Et pour cause : les parlementaires nationaux perçoivent une indemnité forfaitaire dont l'usage n'est pas contrôlé. Donc pas de notes de frais à se faire rembourser… N'empêche : le système brille par son opacité. Pour tenter d'éclaircir la question, Libération a interrogé plusieurs députés qui ont tenté de jouer la transparence.

Député (PS) du Finistère, Jean-Jacques Urvoas explique qu'avec l'indemnité représentative de frais de mandats (IRFM), il «rembourse les emprunts contractés pour acheter [sa] permanence», mais aussi différentes dépenses : «L'eau de la permanence, EDF, des chaises, mes nuits d'hôtel quand je suis à Paris.» Les notes de taxis, les frais de restaurant et de courrier, la location d'une photocopieuse, entre autres, sont aussi payés sur cette enveloppe globale. Yves Cochet (Verts, Paris), lui, use de ce «bas de laine pour entretenir yvescochet.com, un beau site Internet sur lequel on a rajouté plein de mégaoctets pour avoir des podcasts». Et Martine Billard (Verts, Paris) s'en sert «pour publier Espace Vert, notre journal de circonscription, et aussi pour donner un coup de main à des actions d'associations.»

Costumes. Jean-Jacques Urvoas avoue lui avoir eu un souci d’ordre vestimentaire… et moral à propos de ses costumes : «Car des costumes, j’en achèterais de toute façon, même si je n’étais pas député. Mais pas