Eplucheur intransigeant du budget présidentiel, le député PS René Dosière, salue les «avancées» de l'Elysée sur la transparence de ses comptes, mais réclame des «précisions» sur l'augmentation de certaines dépenses.

Fin 2008, la présidence se targuait d’avoir «pour la première fois» un budget «transparent». A-t-elle vraiment progressé en la matière ?

Il y a quelques avancées sur la méthode. L’année 2008 est particulière puisque l’Elysée a changé le périmètre de son budget pour en présenter un globalisé. Je le réclamais depuis cinq ans car j’avais découvert que l’Elysée demandait au Parlement de voter un budget annuel de quelque 30 millions d’euros, et que chaque ministère prenait par ailleurs en charge une part de ses dépenses. Ce n’est plus le cas. Et la présidence a accepté de se soumettre au contrôle de la Cour des comptes, ce qui l’obligera à présenter ses factures ! On sera fixés sur sa volonté de transparence quand l’Elysée rendra son rapport d’activités, a priori en juin.

L’Elysée s’est-il, comme promis, astreint à la rigueur budgétaire ?

On note que les charges de fonctionnement (fournitures, télécommunications, frais de réception…) augmentent en 2009, de 25,2%, avec pour seule justification le surcroît d’activité présidentielle. Nicolas Sarkozy se déplace plus que ses prédécesseurs mais pourrait faire des voyages plus économes : en Guyane, en février 2008, il est parti avec cinq avions, soit 81 heures de vol, et en Chi