Les partis vont-ils, dimanche prochain, faire rimer eurodéputés et diversité? S'il note «une très légère avancée», le Cran (conseil représentatif des associations noires), qui publie à chaque élection une enquête sur la représentation des minorités, n'en est pas à décerner un satisfecit, déplorant même que l'élection d'un président métis n'ait pas davantage coloré les listes des principales formations.
«L'effet Obama n'a pas duré longtemps», constate le Cran, qui évoque «une évolution trop faible pour être significative» et «pronostique jusqu'à 6 eurodéputés issus de la diversité» en France métropolitaine, le soir du 7 juin.
Avec, probablement, un poil de pessimisme. Outre les trois sortants, Tokia Saïfi (UMP, Nord-Ouest ) et les socialistes Harlem Désir (Ile-de-France) et Kader Arif (Ouest) seront reconduits. Numéro deux dans l’Est, Liêm Hoang-Ngoc, devrait rejoindre sur les bancs socialistes du Parlement. Et le numéro 3 sur la liste (PS) Sud-Est, Karim Zeribi, a ses chances. Pour le Modem, Chérifa Adaissi est en seconde position dans le Centre. Et Omar Slaouti conduit la liste du NPA en Ile-de-France.
Pour l’UMP, la Garde des Sceaux, un temps symbole du volontarisme de Nicolas Sarkozy en matière de promotion de la diversité, après son élection aux municipales, sera élue en Ile-de-France.
«Le PS fait mieux que l’UMP»
Première conclusion de l'enquête du Cran, réalisée sur la première moitié de chaque liste des partis dans les 7 régions hexagonales (soit 69): «le PS fa