A quatre jours du scrutin européen, la question qui taraude le Parti socialiste est simple : quels dégâts aura laissés dans la tête des Français son calamiteux congrès de Reims, en novembre ? Les socialistes, en affichant jusqu’à l’écœurement leurs divisions, y avaient touché le fond. Et il était illusoire de penser que quelques mois suffiraient à Martine Aubry pour redorer dans l’opinion l’image de son parti. La première secrétaire revendique d’avoir remis sa formation à la tâche et promet d’en apporter les premières preuves dans quelques semaines. Le travail effectué en début d’année sur le contre-plan de relance pour sortir de la crise économique a, de ce point de vue, donné des gages. Mais les électeurs sont en général des gens pressés, surtout quand ils se sentent socialement fragilisés.
C’est tout le problème pour Martine Aubry : elle est engagée depuis son arrivée à la tête du PS dans une course à la fois de fond et de vitesse. Et cette élection européenne arrive trop tôt. La course, d’ailleurs, se poursuivra après le 7 juin. Car le PS aura très vite deux autres questions majeures à régler. Celle des alliances d’abord. Modem ou pas Modem : le prochain scrutin régional, en 2010, ne manquera pas de reposer la question. Celle du leadership ensuite. L’organisation ou non de primaires avant la prochaine présidentielle sera rapidement sur la table de la numéro 1 socialiste.
Martine Aubry sait que le score du PS dimanche pèsera sur les choix qu’elle devra faire. Elle ne joue p