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Meetings: ultime round

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Campagne. A Lille le PS, à Paris l’UMP.
publié le 5 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 juin 2009 à 6h51)

A l'heure où le débat dérapait entre François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit (lire page 13), PS et UMP tentaient hier, pour leurs derniers meetings, de réveiller leurs clivages. Et, du coup, leurs fins de campagne respectives. Du côté du Zénith de Lille, plusieurs ténors socialistes associés, devant un peu plus de 2 000 militants, multipliaient les appels à la mobilisation et au «vote utile». Bertrand Delanoë, citant Victor Hugo «qui espérait que les bombes seraient remplacées par le suffrage universel». Laurent Fabius, préconisant d'«aller à l'essentiel : un face-à-face entre la droite UMP et le Parti socialiste». Avant que Martine Aubry ne fustige le «vocabulaire sarkozyste : des mots doux, une réalité dure, toujours les mêmes qui ont des avantages».

A Paris, porte de Versailles, comme pour un défilé de mode, les candidats UMP arpentent un long podium bleu, précédés de solistes interprétant l'Hymne à l'amour. Accordéon pour la France, violon pour la Hongrie, tuba pour l'Allemagne, etc. Le parti sarkozyste a soigné la mise en scène. Plus de 3 000 personnes, dont de nombreux ministres, ont assisté hier à ce meeting.

Pour entretenir l'illusion d'une majorité «ouverte», les leaders des groupuscules de la «gauche sarkozyste» (les Progressistes, la Gauche moderne) sont traités comme le chef de l'UMP lui-même, Xavier Bertrand. Après avoir proclamé son «amitié» pour Lionel Jospin, l'ex-socialiste Eric Besson refai