Il est 19h30 quand Marielle de Sarnez et Jean-Luc Benhamias, têtes de liste Modem pour les élections européennes, quittent le siège du parti centriste, dans le 7ème arrondissement de Paris.
Avec la mine des mauvais jours. Marielle de Sarnez s'engouffre sans un mot dans la voiture qui la conduit sur le plateau de TF1. Benhamias, lui, démine déjà le terrain: «L'écart entre le Modem et Europe Ecologie est anecdotique. Ce qui compte, c'est d'avoir parlé des enjeux européens, du changement climatique.»
Quelques minutes plus tard, les premières estimations tombent. Le Modem fait quasiment moitié moins qu'Europe Ecologie (8,5% contre 16%). Robert Rochefort, candidat dans le Sud Ouest, a déjà trouvé le responsable: le film Home, de Yann Arthus-Bertrand, diffusé vendredi soir dans le monde entier. «Ce film a impacté le vote. Mais je ne suis pas sûr que cela soit de la politique. On est davantage dans l'émotionnel par rapport aux enjeux écologiques.»
«Une claque»
La rengaine sera répétée plusieurs fois par les responsables centristes, qui qualifient le scrutin de «bizarre et dramatique», à l'image de Géraldine Martiano. «Europe Ecologie, c'est l'alliance de la carpe et du lapin. En plus, Cohn-Bendit n'est pas présidentiable». Bernard Lehideux, numéro deux en Ile-de-France, persiste: «Le vote pour Europe Ecologie est plus sociétal que politique». Et quand on lui demande si une campagne trop personnelle de François Bayrou, symbolisée par