«La Bellevilloise, c'est the place to be ce soir», lance un militant Vert, un verre de vin rouge et un bout de fromage à la main. C'est dans cette salle de concert parisienne, dans le 20e arrondissement, que les militants d'Europe Ecologie se sont donnés rendez-vous pour faire la fête.
«C'est un truc énorme. A en croire les derniers sondages, on est à plus de 14%. Un truc de fou», s'enflamme un autre, s'affairant à coller des autocollants Europe Ecologie sur les nouveaux arrivants.
Dans le patio, devant l'entrée de la salle, arrive Frédéric Neau, le responsable de la campagne sur Internet. Euphorique, avec son bébé emmailloté dans les bras. «Bon, faut pas s'enflammer, attendons les résultats définitifs». Et une demi-seconde après: «On est les meilleurs, faut le dire. Non, sérieux, on a présenté un vrai programme ambitieux et positif. On a envoyé nos meilleurs candidats sur le pont quand l'UMP et le PS ont présenté ceux qui se s'étaient rétamés aux derniers scrutins. On a fait une vraie campagne, voilà tout».
Et d'expliquer comment il a mené la campagne en partie sur Internet avec une «équipe de 70 geeks motivés»: « on a pris la place sur le Net, là où les autres partis étaient quasiment absents. C'est aussi une question de génération. Sur Twitter, les gens sont écolos. C'est très clair.»
Propre comme un sou neuf, et tout bronzé, arrive Yannick Jadot, ancien responsable de Greenpeace. Premières mains serrées, et le voilà déjà