Le PS se voit infliger une gifle cinglante, descendant sous le seuil symbolique de 20%. Le parti de Martine Aubry obtiendrait un piteux 16,48 %, distancé de plus de dix points par l'UMP à 27,87%, et même talonné par Europe Ecologie.
Les listes du rassemblement écolo créent la grosse surprise de cette soirée, enregistrant une très belle percée en se hissant à 16,28 % infligeant une claque sévère au Modem (8,45%), avec lequel on le donnait jusqu'ici au coude à coude. La conjonction d’une campagne plutôt dynamique démarrée tôt, qui a mis en avant l’unité de l’arc écolo et le débat européen, et de la prise de becs, jeudi sur France 2, qui a dû desservir Bayrou.
Sans surprise, en revanche, l’abstention atteint, 59,36%. Un record: en 2004, le taux définitif avait été de 57,2%.
L’ UMP devant le PS
La majorité présidentielle, elle, devrait réaliser un petit tour de force, jamais réédité depuis 1979 (hors cohabitation). Voilà trente ans — depuis la liste UDF de Simone Veil — que le parti au pouvoir n’était pas arrivé en tête d’un scrutin européen.
L'UMP-NC tient aussi sa revanche sur le scrutin de 2004, où le PS, avec un triomphant 28,9% l'avait reléguée sous la barre des 20%, à 16,6%.
Mais ce soir, ses adversaires ont tenté de montrer la face moins glorieuse de cette victoire, plus de 70% des électeurs s’étant prononcés contre le parti présidentiel. Un désaveu à 28%? Lequel n’empêchera pas les leaders de la