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Soirée électorale

PS: Ne pas «chercher des excuses où il n’y en a pas»

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Rattrapés par Europe Ecologie et largement distancé par l’UMP, les socialistes enregistrent un piètre score, à 17,5%, selon les estimations. La première secrétaire Martine Aubry sort fragilisée.
La dirigeante socialiste Martine Aubry, après avoir voté à Lille, dimanche. (REUTERS/Luc Moleux)
par Libération.fr
publié le 7 juin 2009 à 20h41
(mis à jour le 7 juin 2009 à 23h21)

«Déception», parti «affaibli», «c'est une catastrophe», «ça va secouer...»: les socialistes, grands perdants de ce scrutin, qui chutent sous la barre symbolique des 20% et enregistrent un très faible 17,5% selon les premières estimations, accusent le coup. La liste du PS en Ile-de-France — conduite par Harlem Désir — devrait même, toujours d'après ces sondages, être distancée de plus de 5 points par Europe Ecologie, totalisant seulement 14% des voix: «Un tremblement de terre», a estimé Pierre Moscovici.

L'air grave, la première secrétaire du PS est intervenue vers 21 heures, pour un discours qu'elle veut «de lucidité et de vérité». Martine Aubry a d'abord voulu livrer son interprétation de la victoire de l'UMP dans ce scrutin: «Si la liste de Nicolas Sarkozy arrive en tête, c'est qu'il n'a pas dit son intention et le vrai projet libéral qu'il porte», a-t-elle commenté, appelant le chef de l'Etat à «renoncer à un nouveau tour de vis social».

«Nous ne sommes pas encore crédibles»

«La droite de Sarkozy n'est plus crédible mais nous ne sommes pas encore crédibles», a euphémisé Aubry. Elle a interprété la percée d'Europe Ecologie comme «un appel vers un projet qui tourne le dos» à celui, libéral, de l'UMP, tout en plaidant pour que ce «message» écologiste soit «très fortement lié à la question sociale».

«Je prends toute la mesure de la responsabilité du PS dans le score qui est le sien», a-t-elle assuré, reconnai