10 heures, ce dimanche, dans le Xe. arrondissement de Paris. Les bureaux de vote ont ouvert depuis deux heures. Rue de Marseille, sur le perron de l'école maternelle, qui abrite les bureaux 4 et 5, il n'y a pas foule. «Oh, ça va, il n'y a personne!» s'emballe une mère de famille, pressée par ses deux enfants. Lui passe devant un couple d'octogénaires qui semble se chamailler: on comprend vite que monsieur n'a pas envie d'aller voter...
Dans la rue, seul un chien, attaché par la laisse à la rembarde métallique, patiente en espérant le retour de sa maîtresse. L'attente sera de courte durée. A peine cinq minutes plus tard, Fabienne, 52 ans, ressort après un passage express aux urnes. «Il n'y a personne, j'en ai eu pour quelques minutes seulement», commente-t-elle, essayant tant bien que mal de défaire le noeud de la laisse de l'animal.
Fabienne avait fait son choix avant d'entrer. «Plutôt de gauche», elle vote «systématiquement» quelle que soit l'élection. Un «devoir citoyen», pour elle. Actuellement au chômage, elle avoue ne pas comprendre le désintéressement des citoyens pour ce vote qui n'est pas «mineur». «Il n'y a qu'à regarder la dernière décision autour du paquet Télécom pour comprendre...», lâche-t-elle.
77 votants sur 1.435 inscrits
A l'intérieur du bureau de vote, ce n'est pas la bousculade. Lors de l'ouverture, ils étaient une petite dizaine à faire le pied de grue devant l'école. «C'est plus calme que pour d'aut