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Libération

Delanoë distingue le dalaï-lama

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Visite. Le chef spirituel «citoyen d’honneur» de Paris.
publié le 8 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 8 juin 2009 à 6h52)

En catimini. C'est en petit comité et dans son bureau que le maire de Paris a remis, hier, au dalaï-lama le diplôme de «citoyen d'honneur» de la ville de Paris. En soulignant que ce prix avait été voté en avril 2008 par le Conseil municipal, Bertrand Delanoë a salué les «qualités et le combat du dalaï-lama pour le dialogue entre les hommes et pour la paix». Le chef spirituel tibétain a remercié le maire de Paris en lui remettant l'écharpe de soie blanche, symbole d'harmonie : «J'apprécie que vous restiez extrêmement ferme sur les principes fondamentaux» des droits de l'homme. Delanoë a rappelé que ce diplôme n'était «ni une ingérence dans les affaires politiques chinoises ni le moyen pour prôner l'indépendance du Tibet.» : «Je n'engage pas la France, mais Paris.» Avant de préciser qu'il n'avait reçu «aucune pression de l'Elysée et du Quai d'Orsay», mais qu'il avait eu une «discussion constructive avec un officiel chinois». Les rares parlementaires français qui ont rencontré samedi le dalaï-lama n'ont pas pris autant de pincettes pour décrire les «pressions» de leurs collègues. «Beaucoup plient l'échine, dit Lionnel Luca, député UMP et président du groupe Tibet à l'Assemblée nationale. Il fait état du «flicage» opéré par nombre d'élus UMP, «pour que la rencontre n'ait pas lieu». «Ce n'est tout de même pas un terroriste, il est Nobel de la paix», s'agace Luca.

Depuis son rabibochage avec l