Dany président, c’est possible ?
Président pourquoi ? De France ? Ce n’est pas une vie, aller à l’Elysée. Non. Je suis très bien où je suis et je ne vois pas pourquoi je changerais. Pour la présidentielle, je serais terriblement mauvais parce que je n’y croirais pas. S’il n’y a pas quelque chose qui vient de ton for intérieur, parce que tu y crois, parce que tu défends quelque chose, tu es mauvais. Je crois que ce qui fait ma force, c’est justement ce projet européen. Si je reviens à la politique nationale, je me nationalise. Donc, je perds les deux tiers de mon effectivité intellectuelle, et des électeurs vraisemblablement.
Allez-vous continuer de manière intense à faire de la politique en France ?
Oui. Mais comment faire pour que ce rassemblement opéré autour d’Europe Ecologie continue ? Il faut un programme : on y arrive. Et il faut des personnes qui peuvent porter ce mouvement. Moi, autant j’ai une crédibilité sur l’Europe, autant être président de parti, ce n’est pas mon truc. Pour l’instant, on a trouvé le mot un peu con de «parrain» : je serai là, mais je ne changerai pas ma posture. Je serai vraisemblablement président du groupe des Verts européens. Voilà comment j’agirai politiquement aussi en France.
En créant une nouvelle force politique?
Il faut inventer. Le débat est ouvert à l’intérieur des Verts, et à l’extérieur. Il faut être très prudent pour emmener tout le monde. Il y a une crainte chez les Verts que leur petit objet magnifique soit volé par quelqu’un. Et il y a une crainte chez les associatifs d’être entraînés dans la politique traditionnelle. Il faut évoluer vers une forme d’organisation politique mode