Président du think-tank Terra Nova, Olivier Ferrand pilote, avec le député Arnaud Montebourg, une commission sur la question des primaires afin de désigner le candidat à la prochaine présidentielle. Celle-ci doit rendre début juillet son rapport à la direction du PS.
Depuis la défaite du PS dimanche, plusieurs socialistes évoquent l’idée de primaires en vue de 2012. Pourquoi cette piste réapparaît-elle?
Même après une victoire électorale, il aurait fallu trancher cette question. Le parti n'a pas de règle sur la désignation du candidat, la primaire de 2006 ayant été un coup d'essai ad hoc. Elle nous a enseigné qu'il fallait codifier les règles à froid. Sinon, chacun négocie à chaud selon ses intérêts personnels, et les règles deviennent deviennent fortement sous-optimales. On l'a vu en 2006.
Faut-il aborder cette question dès maintenant alors qu’il est reproché aux socialistes de se focaliser sur les enjeux de pouvoir au détriment du débat d’idées?
Le problème de la gauche, c’est le projet mais la question du leadership apparaît comme un verrou qui nous paralyse depuis cinq ans. L’ensemble des problèmes de fond se trouve filtré à cette aune. On doit donc absolument dissocier le travail de fond de la question du leadership.
Certains plaident pour des «primaires ouvertes». Qu’est-ce que cela signifie?
Il y a deux pistes. Nous travaillons à des primaires ouvertes à l’ensemble des sympathisants. Une procédure comme celle en It