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Libération

Sarkozy, le messie de l’Europe selon Fillon

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Europe. Le Premier ministre a vanté les mérites du chef de l’Etat.
publié le 10 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juin 2009 à 6h51)

Racontée par François Fillon, l'histoire de la construction européenne est une apothéose de Nicolas Sarkozy. Hier, à l'Assemblée nationale, dans son discours préalable au Conseil européen des 18 et 19 juin, le Premier ministre a proposé ce résumé : après vingt ans pour «l'instauration d'une paix durable», vingt autres années de construction «technocratique», dix ans de «débats institutionnels incessants», il aura fallu attendre le deuxième semestre 2008 pour que soit enfin «démontré», sous présidence française, que «l'Europe politique était possible».

Mais hélas, en 2009, François Fillon constate que sous la présidence tchèque, l'UE s'enlise de nouveau dans «la lente recherche du consensus a minima», responsable selon lui de «l'indifférence croissante des citoyens».«Cette Europe des petits pas et des petits compromis est totalement inacceptable !» s'est-il exclamé dans le brouhaha d'un hémicycle à peine moins indifférent à l'Europe que les électeurs.

Torpeur. Le chef du gouvernement a estimé que le prochain Conseil européen devait être, pour la France, «l'occasion de démontrer que l'Union européenne est de nouveau sur la voie de l'action». A Bruxelles, la France veut plaider pour que l'Europe prenne la tête du «mouvement de régulation financière». Une question qui sera également «à l'ordre du jour» de la rencontre Merkel-Sarkozy demain.

Les députés de la majorité