Un drame de la «vieillesse», comme l'affirme Charles Pasqua (82 ans) ? Toujours est-il que ces bons vieux «Plic et Ploc» (le duo Giscard-Chirac) continuent à régler leurs comptes comme deux jeunes coqs. Trente-cinq ans après, VGE (83 ans) ne s'est toujours pas remis d'avoir nommé ce grand dadet de Jacques Chirac (76 ans) à Matignon. D'autant que ce dernier, estime-t-il, lui a fait perdre la présidentielle de 1981 face à Mitterrand. Ce dont il s'est encore moins remis - cf. son indépassable «au revoir» télévisé avec chaise vide à l'écran.

Mardi, l'ex a profité de la mort d'Omar Bongo pour vider son sac et sa rancune. Sur Europe 1, il a accusé Chirac de s'être fait financer sa campagne présidentielle de 1981 par le président gabonais. Après un silence de vingt-quatre heures, Chirac est finalement sorti de son mutisme hier : «Ces propos sont dénués de tout fondement. Ils ne relèvent que d'une médiocre polémique», a-t-il déclaré à la sortie d'une séance du Conseil constitutionnel. Détail piquant, Valéry Giscard d'Estaing y siège lui aussi comme membre de droit en tant qu'ancien président de la République.

Après Charles Pasqua, spécialiste ès tambouilles «françafricaines», c'est Dominique de Villepin, ami notoire de Bongo, qui s'est lancé hier dans la défense de Chirac. «Je regrette ces petites phrases. Je ne vois pas bien ce qu'elles apportent au jeu politique», a dit l'ancien Premier ministre de Chirac sur France Inter. Et d'a