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Décryptage

Les socialistes au chevet du parti

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Du diagnostic au traitement de choc, les socialistes se penchent sur le piètre état de leur parti et multiplient les pistes pour tenter de le remettre sur pied. Gouvernance, états généraux, primaires: passage en revue des remèdes proposés.
Pendant le discours de clôture de Martine Aubry au conseil national du PS, le 28 février à Paris. (REUTERS/Regis Duvignau)
par Libération.fr
publié le 12 juin 2009 à 16h41
(mis à jour le 12 juin 2009 à 16h42)

Pas un simple ravalement de façade mais un grand ménage du sol au plafond de la maison PS. Depuis leur déroute électorale de dimanche, les socialistes pressent leur première secrétaire de tout changer: cap, équipe, rassemblement, mode de désignation du candidat, etc. «Ce qu'il faut faire c'est des propositions tous azimuts, au sommet, à la base, au milieu» pour que «cent fleurs jaillissent», a lancé Laurent Fabius. «Pas de rafistolage mais de vrais changements», a renchéri Pierre Moscovici.

Faut-il en déduire pour autant que le PS a «fermé la boîte à gifles» pour ouvrir «la boîte à idées», comme l'a certifié Jean-Christophe Cambadélis? Chacun y va, en tous cas, de ses suggestions pour engager la refondation du parti.

Une «nouvelle gouvernance»

Dès la semaine prochaine, un nouvel organigramme doit être mis en place à Solférino. Forme de shadow cabinet allégé - autour d'une quinzaine de personnes - et rajeuni. Parmi les «quadras et les quinquas», Moscovici devrait faire son entrée dans la direction. Le député Jean-Louis Bianco a, de son côté, souhaité voir émerger «la génération d'après, pas les quinquas, pas les quadras, les gens de trente ans». Tandis que Manuel Valls, autre proche de Ségolène Royal, ne voit «pas de raison que Vincent Peillon, [lui] ou d'autres participent à la direction».

Aubry envisage une instance avec «des grandes figures» comme Bertrand Delanoë, Laurent Fabius, François Hollande et Royal. Celle