Face au Congrès, comme un président américain. Le chef de l’Etat s’exprimera face aux deux Assemblées réunies en Congrès à Versailles. Nicolas Sarkozy est autorisé à user de cette prérogative par la réforme de la Constitution du 21 juillet 2008, qu’il a lui même appelée de ses vœux.
En utilisant cette nouvelle tribune, il joue pour le coup la rupture avec toutes les formes d'expressions classiques (discours, conférences de presse, allocutions télévisées…) utilisées par les présidents de la République. Nul doute qu'il cherchera à profiter du cadre solennel de Versailles et du caractère inédit de ce type d'intervention pour tenter de marquer les esprits. Selon plusieurs sources, il devrait se présenter face aux parlementaires avec un gouvernement remanié. La deuxième étape de son quinquennat, comme le suggérait dès dimanche Jean-François Copé, patron des députés UMP ? «Non», rétorque l'Elysée qui parle d'une «initiative forte». Selon un communiqué publié jeudi soir par le Château, il s'agira pour le chef de l'Etat d'exposer aux Français «les orientations qu'il leur propose, tant pour ce qui est de notre politique européenne que pour ce qui concerne son projet économique et social».
Symbole. L'Elysée préparait donc bien un «gros coup», comme l'annonçait Libération mardi. Nicolas Sarkozy, qui raffole des défis, sait qu'il n'a pas le droit de décevoir. Pour donner du relief à son intervention, au-delà du symbole inauguré