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ANALYSE

«On rassemble dix fois moins que le 1er Mai»

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L'unité syndicale, qui avait permis le succès des manifestations du 19 mars et du 1er mai, se fissure. Tiendra-t-elle jusqu'à la rentrée ?
Manifestant à Paris samedi. (Gonzalo Fuentes / Reuters)
par PAR FRANçOIS WENZ-DUMAS
publié le 13 juin 2009 à 17h19
(mis à jour le 13 juin 2009 à 18h29)

Depuis quelques jours, les responsables syndicaux ne se faisaient guère d'illusion sur le niveau de mobilisation de leurs troupes pour cette journée d'action du 13 juin. Mais à ce point, même les plus pessimistes d'entre eux ne l'avaient pas imaginé. A peine 15 000 manifestants à Paris, 4 000 à Toulouse, guère plus à Marseille, et 2000 à peine à Bordeaux. Dans la plupart des autres villes des cortèges réunissant péniblement quelques centaines de personnes. Lassitude et démobilisation: le compte n'y est visiblement pas.

En tête du cortège parisien aux côtés de Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT) tentait de faire oublier que dans une interview publiée vendredi par Le Parisien, il avait fixé la barre beaucoup trop haut en assurant: «Nous espérons faire aussi bien que le 1er mai».

Pour la fête du Travail, les syndicats avaient compté 1,2 million de personnes et la police 456 000. «On ne va pas se raconter d'histoire, aujourd'hui on rassemble dix fois moins que le 1er mai», confiait, désabusé, un des responsables de la CFDT, «et le 1er mai, c'était déjà la moitié du 19 mars».

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