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Paix armée annoncée entre les syndicats et Sarkozy

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Social. Opposés en France, ils devront composer au sommet de l’OIT.
Bernard Thibault (CGT) et les autres leaders syndicaux à la sortie de l'Elysée le 30 mars (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 15 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 juin 2009 à 6h51)

Nicolas Sarkozy en défenseur international des droits des travailleurs : après la piètre mobilisation de samedi, les syndicats français vont devoir expliquer à leurs troupes pourquoi ils soutiennent Nicolas Sarkozy. Le président de la République devrait, en effet, défendre leurs propositions devant l'Organisation internationale du travail (OIT), qui réunit aujourd'hui et demain à Genève un «mini-sommet» social à l'occasion de sa 98e conférence internationale.

Virage à 180°. Heureusement pour eux, Nicolas Sarkozy ne sera pas tout seul. L'autre invité d'honneur est le président brésilien, Lula da Silva, et l'on attend également une dizaine de chefs d'Etats et de gouvernement, dont le Polonais Lech Kaczynski, la Finlandaise Tarja Halonen et l'Argentine Cristina Kirchner. Mais l'exercice auquel va devoir se livrer le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui s'exprimera juste après Sarkozy au nom des six syndicats français représentés à l'OIT (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC et Unsa), risque d'être en léger décalage avec le discours va-t-en guerre qu'il a tenu avant-hier à l'occasion de la cinquième journée d'action intersyndicale. Samedi, le leader de FO appelait à une journée de grève générale contre la politique de Nicolas Sarkozy.

Virage à 180° pour ce sommet social : les leaders syndicaux, avec lesquels le président de la République s’est longuement entretenu lundi dernier pour préparer son discours, ne peuvent que soutenir la position