Après avoir voulu faire travailler les salariés en congé maladie, l'ineffable Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, veut mettre les vieux au boulot. Repousser de 65 à 67 ans l'âge de la retraite ? «Il est normal que le débat ait lieu», proclamait hier le député des Hauts-de-Seine, relançant un débat ouvert par les propos de Brice Hortefeux, dimanche.
Une tempête dans un verre d'eau, assure-t-on au ministère du Travail, rue de Grenelle, où l'on se défend d'avoir voulu lancer un ballon d'essai avant une décision du gouvernement. Invité avant-hier de l'émission Dimanche soir politique, organisée par France Inter, i-Télé et le Monde, le ministre du Travail a d'abord fait le tour des questions d'actualités avant de se lancer dans une démonstration qui se voulait pédagogique sur les retraites. «A ma connaissance, a-t-il rappelé, il n'y a pas trente-six solutions : il y en a trois. Diminuer les pensions. Mais vous sentez, dans le pays, les gens qui, en masse, se disent : "diminuer nos pensions de retraite ?" Deuxième solution : augmenter la durée de cotisation. Et troisième solution : reporter l'âge de la retraite comme ont fait les Allemands.» Mais quand on lui a demandé quelle solution il préférait, Brice Hortefeux s'est bien gardé d'aller plus loin, précisant simplement qu'en février 2010, «le Conseil d'orientation des retraites donnera un certain nombre d'indications».
Ces propos seraient passés inaperçus si la Commission