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Libération

Au PS, l’occasion fait le baron

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Régionales. Les grands féodaux du parti veulent peser sur la composition des futures listes.
publié le 17 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 juin 2009 à 6h51)

Aux régionales, les grands élus du PS auront leur libre arbitre. Neuf jours après la défaite aux européennes, Martine Aubry déjeunait avec la quasi-totalité des présidents de région socialistes, dont Ségolène Royal, hier à la questure de l'Assemblée nationale. Au menu : la préparation du scrutin de mars 2009. Lequel s'annonce plus compliqué qu'en 2004, le PS ayant à cette occasion, avec 20 régions sur 26 (avec l'outre-mer), réalisé un quasi Grand Chelem… Des agapes qui ont satisfait les appétits des patrons d'exécutifs régionaux, fort jaloux de leurs prérogatives. En clair : «Ce n'est pas Solferino qui décidera de tout, résume Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-Loire. Le PS s'applique à lui-même le principe de décentralisation qu'il défend et met en œuvre depuis 1981…»

«Trébuchet». Après les couacs dans la constitution des listes aux européennes, la fronde de plusieurs élus locaux et les résultats calamiteux du parti, les féodaux du PS avaient des munitions. «La méthode adoptée par la direction n'a pas donné une image, ni des résultats conformes à ce qu'on pouvait attendre», estime Jacques Auxiette. D'où les désirs d'«autonomie» exprimés avec force par les barons régionaux pour le prochain scrutin. «Le message, c'était : laissez-nous gérer les rapports de force et la négociation avec les autres formations, explique Jean-Paul Huchon, patron de la région Ile-de-France. Il y avait une volonté des gra