Boycott des Verts et des communistes qui ne participeront pas à cette «mascarade». Demi-boycott des socialistes qui écouteront le Président, mais ne lui répondront pas. Hier, la gauche est tombée en ordre dispersé dans le piège tendu par Nicolas Sarkozy.
Ce dernier s'exprimera lundi devant les députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles. Une première, adoptée en juillet dernier à la demande express du chef de l'Etat lors de la réforme constitutionnelle. Après son allocution, il quittera l'hémicycle du château, et chaque groupe politique disposera alors de dix minutes pour lui répondre en son absence. «C'est ridicule», notait hier Laurent Fabius sur Europe 1. «Le souverain va parler, nous serons muets, ensuite il s'en va et à ce moment-là la basse-cour peut s'ébattre.»
Pour trouver une parade, le PS a cogité hier. Le matin lors de réunions de groupe parlementaires, l'après-midi en bureau national (BN) dans une ambiance «sereine» et «rassemblée».«Eruptivement tout le monde était pour le boycott. Mais en réfléchissant, on s'est dit : on est républicains, on l'écoute. Sinon pourquoi ne pas sécher aussi l'Assemblée parce qu'on y est minoritaires !» racontait un parlementaire.
«Con». Venue en personne à l'Assemblée, «Martine (Aubry) a présenté la position comme lui semblant la meilleure. La Constitution, c'est la Constitution, il faut la respecter. La solution, c'est d'y aller, et on s'en va après l'in