Il en avait fait l’un de ses chevaux de bataille dans la campagne européenne. Daniel Cohn-Bendit poursuit son lobbying contre José Manuel Barroso, l’actuel président de la commission européenne, seul candidat en lice pour un second mandat... auprès de Nicolas Sarkozy, qui achevait ses consultations des leaders des partis représentés à Strasbourg par la tête d’affiche d’Europe Ecologie et la numéro un des Verts, Cécile Duflot.
L'eurodéputé Verts a plaidé jeudi à l'Elysée pour le report de l'élection du président de la Commission européenne, arguant que José Manuel Barroso n'était «pas l'homme» de la situation, en temps de crise.
«J'ai expliqué que, pour l'instant, d'après tout ce que je comprends de ce qui se passe au Parlement européen, il n'y a pas de majorité pour confirmer le président de la Commission, Mr Barroso, en juillet», a affirmé Cohn-Bendit, à l'issue de son entretien avec le Président. «Il faut qu'il trouve une solution qui repousse ce vote, sinon [il y aura] un vote négatif», a-t-il ajouté.
Le président Sarkozy «a bien compris que de passer en force avec Barroso en juillet, ça se fera pas», selon Cohn-Bendit qui avance plutôt la rentrée, «septembre ou octobre».
L'actuel président de la commission européenne «est quelqu'un qui n'est pas fort, qui ne contrôle pas ses commissaires. Dès qu'il y a un conflit, il est aux abonnés absents. Pour nous ce n'est pas l'homme juste au poste juste à ce moment historique», a-t-