Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel s'est déclaré vendredi en faveur de la commission d'enquête demandée par une soixantaine de députés qui dénoncent le port du voile intégral par des femmes musulmanes, et n'a pas exclu une loi «s'il s'avérait que le port de la burqa est subi».
«S'il s'avérait qu'après cette enquête, on s'apercevait que le port de la burqa était subi, c'est-à-dire que c'était contraire aux principes républicains, eh bien naturellement le Parlement en tirerait toutes les conséquences», a affirmé le porte-parole sur France 2. Alors qu'on l'interrogeait sur l'éventualité d'une loi il a répondu: «pourquoi pas.»
La secrétaire d'Etat à la Ville Fadela Amara s'est à nouveau prononcée vendredi, dans un entretien au Parisien, en faveur d'une loi contre le port de la burqa: «Il faut que le débat actuel débouche sur une loi qui protège les femmes», a-t-elle affirmé, qualifiant le voile intégral de «cercueil qui tue les libertés fondamentales» et y voyant le «signe de l'instrumentalisation politique de l'islam».
En revanche, le ministre de l'immigration Eric Besson ne juge «pas opportun de relancer une polémique» sur les signes religieux: «la loi a déjà énoncé un certain nombre de règles du vivre ensemble, elle dit qu'on ne peut pas porter le voile dans un certain nombre d'administrations, de services publics et à l'école. Un équilibre a été trouvé en France et il serait dangereux de le remettre en