Alors que Nicolas Sarkozy a convoqué les députés et sénateurs à Versailles lundi, le député (PS), André Vallini, suggère, dans une proposition de loi, de délocaliser les réunions du Congrès du Parlement à Paris. Il dénonce un décor «presque antinomique» avec les principes de la République et revient sur la décision du PS de boycotter une partie du rendez-vous de lundi.
Est-ce la venue du chef de l’Etat devant les parlementaires qui vous a inspiré?
Non, dès les premières fois où je suis allé à Versailles, en tant que député pour une révision de la Constitution, j’ai trouvé que les assemblées de la République n’avaient rien à faire dans le château du Roi Soleil. C’est une idée presque antinomique.
Vous avancez aussi le problème du coût, entre 500.000 et un million d’euros pour un Congrès...
Ce sont les chiffres donnés par les services de l’Assemblée nationale. Un coût excessif, entre les repas, les transports et le transfert du matériel par les services des deux Assemblées. Je crois que la République se grandirait à faire preuve d’un peu plus de rigueur, qu’un Etat moderne est un Etat modeste. On pourrait par exemple aller en métro et sans prévoir de déjeuner sur place, au Palais des Congrès (Porte Maillot à Paris) qui loue son amphithéâtre de 1200 places 20 000 euros pour la journée.
La décision du PS de se rendre à Versailles pour le discours présidentiel mais de boycotter le débat vous convient-elle?
Je suis à moitié