A en croire ses militants, au Modem, tout va bien. Sauf l’excessive personnalisation de la formation centriste autour de son leader François Bayrou, les erreurs multiples de la campagne et le manque d’expérience de la petite boutique créée par le député des Pyrénées-Atlantiques.

Gouvernance. Dans une lettre ouverte adressée au président du Modem, 150 militants de base, cadres et élus locaux emmenés par Christophe Ginisty, numéro 6 aux européennes de la liste Modem en Ile-de-France, dressent le constat que la sauce béarnaise ne suffit pas à faire passer le centrisme version Modem auprès des électeurs puisqu'il n'a recueilli que 8,4 % des voix. Le soir même du scrutin, Corinne Lepage, présidente de Cap 21, structure associée au Modem, pointait les problèmes de gouvernance du parti. «Notre constat n'est guère différent de celui de Corinne Lepage», assume Christophe Ginisty. Ce dernier, à la tête d'une association baptisée «les promoteurs du Mouvement démocrate» se défend «de lancer une fronde qui s'opposerait à qui que ce soit», mais veut que «le Modem se mette vite en ordre de marche à l'approche des prochaines régionales. Le Modem ne s'est pas doté des structures qui permettent à ses idées de triompher». «Mais il n'est pas question pour nous de créer un courant comme chez les socialistes», précise Christophe Ginisty.

Squattés. Les «promoteurs» veulent bétonner les structures du Modem. Ils réclament la mise en place de grou