Nicolas Sarkozy en surfeur de vague verte. Ambiance «très cool» à l'Elysée, hier matin, commentait Daniel Cohn-Bendit, joint dans le métro par Libération, dès sa sortie du palais. Après Martine Aubry, François Bayrou et les autres leaders de partis, le président de la République recevait l'ex-figure de Mai 1968 avec les autres chefs de file d'Europe Ecologie : Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, et Pascal Durand, directeur de la campagne et proche du Nicolas Hulot.
9 h 30, les trois écologistes se retrouvent dans des fauteuils face à un Président en bras de chemise sur son canapé. Un café pour chacun, deux pour le Président. Entre les grands gagnants des européennes du 7 juin, ça roule. «Le fin fond de l'histoire, c'est qu'il regarde les résultats et se dit : "Bon, il y a une vague écologique en France, je vais surfer dessus"», résumait Cohn-Bendit. Le Président commence par les féliciter pour leurs 16,28 % des voix. «Il nous a dit : "Vous avez fait un bon score, bravo, maintenant il faut voir comment on peut échanger"», raconte la tête de liste en Ile-de-France. Les deux hommes se tutoient. Les deux autres vouvoient le chef de l'Etat.
Miroiter. La rencontre est émaillée de quelques vannes très drôles, mais est aussi studieuse. «Il n'a pas proposé un poste à Cécile, on a parlé de contenu», souligne l'eurodéputé. «Ni Dany ni Cécile ne pensent à 2012. Ça laisse plus de liberté pour traiter du fond qu