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Analyse

Scénario à l’américaine pour les primaires socialistes

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Dans un rapport sur le choix du candidat PS à la présidentielle, Arnaud Montebourg s’inspire des méthodes d’Obama.
publié le 20 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 juin 2009 à 6h51)

Obama l'a fait, Montebourg en rêve. Pour le député socialiste, c'est clair, le renouveau du PS passe par les primaires. Mercredi soir, donc, Arnaud Montebourg a remis à Martine Aubry un rapport sur le nouveau mode de désignation du candidat socialiste (ou de gauche) à l'élection présidentielle de 2012. Il y plaide pour des «primaires ouvertes» à toutes les formations et sympathisants de gauche, avec un calendrier à la clé et un argumentaire pour convaincre qu'il est «urgent de décider». Ce que ne veut pas croire la première secrétaire qui, vendredi, a préféré botter en touche : «C'est un sujet important», a-t-elle relevé sur RMC, mais la priorité est ailleurs : «Aujourd'hui nous sommes en pleine crise, donc moi je souhaite d'abord que les socialistes disent aux Français ce qu'ils veulent comme autre société.»

Le groupe de travail mis en place autour d'Arnaud Montebourg, secrétaire national du PS chargé de la rénovation, et Olivier Ferrand, président du think tank Terra Nova, proche des socialistes, dresse un état des lieux affligeant : un «projet dépassé», une crise du leadership à gauche et des «alliances en friche». Pour redonner de l'allant à la machine, il propose donc des primaires ouvertes (aux sympathisants de gauche ou, à défaut, aux sympathisants socialistes), qui permettront de «donner la plus grande dynamique politique au vainqueur».«C'est une nécessité absolue pour gagner. Nous sommes en effet miné