Menu
Libération

Congrès de Versailles: «le Président sait tout et décide de tout»

Article réservé aux abonnés
Les élus PS, qui ont choisi d'écouter l'intervention de Nicolas Sarkozy mais de boycotter le débat, se réunissent devant la salle du Jeu de Paume. La secrétaire d’Etat Nadine Morano dénonce le «manque de courage politique» de la gauche.
Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, et l'ex-premier secrétaire, François Hollande, lors du congrès du Parlement à Versailles, le 4 février 2008. (Charles Platiau / Reuters)
par Libération.fr
publié le 22 juin 2009 à 10h30
(mis à jour le 22 juin 2009 à 14h48)

Très remontés contre l'intervention présidentielle devant les deux assemblées, ce lundi après-midi à Versailles, initiative qu'ils avaient copieusement dénoncée en 2008 lors des débats sur la révision constitutionnelle, les parlementaires PS tentent de voler la vedette à Nicolas Sarkozy. Dénonçant un «simulacre de débat», ils se sont réunis lundi midi devant la salle du Jeu de Paume à Versailles, haut lieu de la Révolution française, pour dénoncer la «pratique sarkozyste» du pouvoir.

Des députés et sénateurs ont demandé, dans un appel, «des Etats généraux pour une République moderne» devant la salle où les députés du Tiers-Etat ont fait le serment de ne jamais se séparer «jusqu'à ce que la Constitution du royaume soit établie» le 20 juin 1789. Les socialistes estiment que «la pratique sarkozyste nous éloigne tous les jours d'une démocratie moderne».

Ces Etats-généraux peuvent «être aussi une première initiative d'un nouveau rassemblement de la gauche et des forces de progrès», dit l'appel.

«Le 22 juin, il y a 220 ans» jour pour jour, les députés du Tiers-Etat se promirent «de ne jamais se séparer», «jusqu'à ce que la Constitution du royaume soit établie», a rappelé le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, citant Sieyès et La Fayette, qui a regretté la relégation