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PORTRAIT-BILAN

Michèle Alliot-Marie, une anti-Dati à la Justice

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Michèle Alliot-Marie. (Mehdi Fedouach / AFP)
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publié le 23 juin 2009 à 21h54
(mis à jour le 23 juin 2009 à 21h56)

Michèle Alliot-Marie, 62 ans, nommée à la Chancellerie où elle fera figure d’anti-Dati, a été la première Française présidente d’un grand parti, l’ex-RPR, ministre de la Défense puis ministre de l’Intérieur où elle a dû mettre en musique, parfois à contre-coeur, le programme du candidat Sarkozy.

Femme et chef dans un univers d’hommes, MAM, comme on la surnomme familièrement, est une figure des années Chirac et considérée comme incontournable à l’UMP, l’ex-RPR, dont elle connaît tous les rouages.

Ce n'est pas une intime du chef de l'Etat mais elle l'a soutenu dans sa course à la présidentielle. En retour, elle a obtenu, en mai 2007, le portefeuille de «premier flic de France», une place enviée mais pleine d'obstacles.

Mme Alliot-Marie succédait à Nicolas Sarkozy, deux fois en poste place Beauvau, et qui a bâti son succès sur le thème de la sécurité dont il use encore souvent.

A son arrivée à l’Intérieur, elle a reçu une feuille de route tracée par le chef de l’Etat qui a en outre nommé des proches autour d’elle ne lui facilitant pas la tâche.

La ministre a mis en oeuvre deux grands chantiers du président: la réforme du renseignement avec la création de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), un FBI à la française et l’intégration des gendarmes (militaires) au sein de son ministère composé jusqu’alors de policiers (civils), souvent en guerre entre eux.

Elle a souvent mené et gagné des combats difficiles. Elle a détenu un record de longévité dans le gouverne