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BILAN

Rachida Dati, des réformes et des critiques

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La ministre de la Justice, qui quitte le gouvernement, a été critiquée aussi bien pour ses réformes que pour ses apparitions insistantes dans la presse pipole.
Rachida Dati. (Boris Horvat / AFP)
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publié le 23 juin 2009 à 20h38
(mis à jour le 23 juin 2009 à 20h40)

Rachida Dati, qui quitte le gouvernement après deux années au ministère de la Justice, revendique trente réformes, dont beaucoup dictées de l’Elysée, qui ont suscité une avalanche de critiques même si la plupart ne sont pas encore entrées en application.

Ses «30 réformes pour une justice plus humaine» ont notamment permis «une plus grande protection pour les victimes», assure l'entourage de Mme Dati.

LES PEINES PLANCHER: promesse du candidat Sarkozy, la première loi d’ampleur votée en août 2007 a instauré des peines minimales (de l’ordre d’un tiers des peines maximales encourues) contre les récidivistes. Seules des garanties «exceptionnelles» de réinsertion peuvent permettre d’y échapper.

Les syndicats de magistrats jugent la nouvelle loi contraire au principe d’individualisation des peines et l’accusent d’aggraver la surpopulation carcérale.

UNE SITUATION DEGRADEE EN PRISON: la situation n’a jamais été aussi tendue derrière les barreaux, pour les associations de défense des détenus et les syndicats de surveillants, qui ont bloqué leurs établissements durant quatre jours début mai.

La surpopulation, avec au 1er juin 63.277 détenus pour seulement 53.024 places disponibles, est le symbole le plus frappant de cette dégradation.

On déplore également une vague de suicides (115 chez les détenus en 2008, une dizaine depuis début 2009 chez les surveillants) «préoccupante» de l'aveu même de l'Administration pénitentiaire. Un plan