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Remue-ménage des collectivités locales

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Moins d’élus locaux pour moins dépenser.
publié le 23 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 23 juin 2009 à 6h51)
«Nous irons jusqu’au bout de la réforme des collectivités locales. (…) Nous ne nous déroberons pas devant la réduction du nombre des élus régionaux et départementaux.»

Nicolas Sarkozy s'est implicitement prononcé hier pour la mise en œuvre de la disposition la plus controversée du rapport Balladur : la fusion des élus régionaux et départementaux. Une nouvelle catégorie d'élus, les «conseillers territoriaux», siégeraient à la fois dans les assemblées régionales et départementales. Selon les auteurs du rapport, cette innovation permettrait de garantir la cohérence des actions des deux collectivités, qui ne seraient plus en concurrence. En assurant qu'il ne se dérobera pas non plus «devant le problème de la répartition des compétences», le chef de l'Etat suggère qu'il est également favorable à la suppression de la «clause de compétence générale», autorisant chaque collectivité à intervenir sur tous les sujets.

Membres du comité Balladur, le député (UMP) Dominique Perben et le sénateur (UMP) Jean-Patrick Courtois ont été chargés par Xavier Bertrand de définir la position du parti majoritaire en précisant le mode d’élection des futurs conseillers territoriaux. Le texte de Perben devrait être validé, la semaine prochaine, par la direction de l’UMP… A moins que le député du Rhône soit entre-temps entré au gouvernement pour mener cette réforme.

En liant la «maîtrise des dépenses» et «la réduction du nombre» d'élus des régions et départements (actuellement 6 000, ils pourraient n'être plus que 3 000), Nicolas Sarkozy cède à la «démagogie», s'indignaient hier plusieurs élus de gauche. Même le socia