Ils sont 29 ministres à pouvoir souffler, huit éconduits à faire leurs cartons et huit promus à entrer dans l’équipe «Fillon V». Loin du remaniement a minima, scénario qui avait été le plus fréquemment évoqué ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy, pourtant conforté par la victoire de son camp aux européennes du 7 juin, a opté pour une réorganisation de plus grande envergure... Au grand dam, sans doute, de son Premier ministre - qui le reste -, François Fillon, plutôt favorable à la longévité d’un gouvernement.
Une petite vingtaine de ministres sont confirmés dans leurs fonctions respectives, parmi lesquels Jean-Louis Borloo (Développement durable), Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Christine Lagarde (Economie).
Si une poignée d’intitulés sont modifiés ou étoffés (Justice et Libertés, Espace rural et aménagement du territoire ou Borloo, également en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat), la nouvelle équipe reste à «effectifs constants» avec 38 membres, dans la fourchette des gouvernements sous la présidence Chirac.
Mais moins que les entrées et sorties, c'est le vaste jeu de chaises musicales entre les membres du précédent gouvernement qui constitue une surprise. Seule certitude pré-remaniement: le tandem qui conduisait la liste UMP en Ile-de-France, Dati-Barnier, quitte évidemment le gouvernement. La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui hérite de la Justice, cè