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Libération

Sarkozy : un discours qui tourne court

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publié le 23 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 23 juin 2009 à 6h51)

Raté ! Il n'est pas pourtant dans les habitudes de Nicolas Sarkozy de louper un discours attendu. Mais hier, à Versailles, face aux parlementaires réunis en Congrès, le chef de l'Etat n'a su trouver ni le ton, ni les mots propres à mobiliser autour des «nouveaux horizons» promis depuis plusieurs jours par l'Elysée. Même les élus UMP en sont sortis refroidis: «Tout ça pour ça», se désespérait l'un. «On s'attendait à deux-trois acclamations debout. Je n'ai pas croisé un seul député enthousiaste», confiait un autre (lire page 3). Le grand show a fait «pschitt!», comme dirait son prédécesseur Jacques Chirac, qui avait d'ailleurs décliné l'invitation au château des Bourbon. Une vraie déception, donc, par rapport à l'ambition affichée et au caractère historique de ce retour d'un président de la République dans une enceinte législative. A force de vouloir mettre la barre toujours plus haut, de chercher sans relâche à occuper tout l'espace public, Sarkozy a, pour la première fois depuis son élection, montré ses limites. «Faible et décevant», a tranché le Laurent Fabius (PS) tandis que Cécile Duflot (Verts) pointait des «annonces déjà vues». A droite, Xavier Bertrand (UMP), s'est ébaudi de ce «discours particulièrement fort» mais le villepiniste François Goulard a jugé Sarkozy «pas à la hauteur» sur la question des déficits.

Incantatoire. Soucieux de ménager les parlementaires de tous bords et de ne pas fa