Xavier Darcos, nommé ministre du Travail, a lancé à la tête du ministère de l'Education nationale quantité de réformes sur fond de suppressions de postes, appliquant à la lettre le programme de Nicolas Sarkozy, mais "grillant" en moins de deux ans les atouts dont il bénéficiait au départ.
Professeur de métier, M. Darcos, 61 ans, né à Limoges, connaissait les rouages de l'Education nationale pour y avoir gravi au cours de sa carrière à peu près tous les échelons.
Tambour battant, il y a lancé un nombre de réformes à donner le tournis. En primaire, de nouveaux programmes et de nouvelles évaluations, la suppression du samedi matin qui a débouché de fait sur une semaine de quatre jours, et le service minimum d'accueil en cas de grève.
Dans le secondaire, l'assouplissement de la carte scolaire, le bac pro en trois ans (au lieu de quatre) et un projet de réforme du lycée. Et, tous niveaux confondus, moult dispositifs de soutien scolaire gratuit, la réforme de la formation des enseignants, et des milliers de suppressions de postes (11.200 en 2008, 13.500 en 2009).
Début 2009, un an et demi après sa nomination, il pouvait dire que la lettre de mission de Nicolas Sarkozy était "presque achevée".
Des réformes menées avec pugnacité selon les uns, dans la précipitation et sans concertation selon les autres, jusqu'à la goutte d'eau qui a fait déborder le vase: le projet de réforme de la classe de seconde, retiré fin 2008 sous l'influence du président pour stopper, avec succès, une mobilisatio