Ils sont huit à partir. Pour certains, c’était prévu. Pour d’autres, c’était probable.
Pas de surprise pour Michel Barnier (Agriculture) et Rachida Dati (Justice) élus députés européens. Leader de la campagne européenne de l'UMP, Michel Barnier, possible candidat à un poste de commissaire européen, s'est beaucoup dépensé rue de Varenne autour de «l'agriculture durable». Il laisse néanmoins un certain nombre de dossiers chauds sur la table : crise du lait, de la pêche, réforme de la PAC… Rachida Dati, elle, estime avoir mis en musique la politique pénale voulue par le candidat Sarkozy. Mais sa mésentente avec les magistrats et les personnels pénitentiaires et son goût pour le people ont eu raison de la patience du chef de l'Etat.
D'autres ministres ou secrétaires d'Etat étaient sur un siège éjectable. Ejectés. Plusieurs cas sont emblématiques de l'erreur de casting des trois premiers gouvernements Sarkozy-Fillon. C'est ainsi que l'ami du Président, l'ancien sélectionneur du XV de France, prend la porte. Le bilan de Bernard Laporte n'est en effet guère marquant, lui qui avait déjà perdu le secteur de la jeunesse pour n'avoir en rayon que le sport.
Deux autres membres du gouvernement, Christine Albanel (Culture) et Roger Karoutchi (Relations avec le Parlement) paient cash un même ratage, celui d'Hadopi, ce projet de loi sur Internet qui a connu moult vicissitudes entre opposition de gauch