Pressenti depuis des mois pour entrer au gouvernement, le centriste Michel Mercier (62 ans) répétait qu’il n’irait jamais pour jouer les supplétifs, se contenter d’un secrétariat d’Etat. Il hérite finalement du poste de ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire.

Longtemps professeur de droit et de finances des collectivités locales, Mercier a fait toute sa carrière politique dans le Rhône. Député puis sénateur à partir de 1995, maire d’un petit village du nord-Beaujolais, il préside depuis 1990 le conseil général du Rhône. En 2001, Raymond Barre ne souhaitant pas se représenter à Lyon, Michel Mercier s’engage aux municipales lyonnaises. Mais sa campagne est retardée par un cancer, qu’opère son opposant RPR, le professeur Jean-Michel Dubernard. Michel Mercier se retire entre les deux tours, refusant l’alliance qu’une partie de la droite républicaine noue avec Charles Millon. Replié depuis sur son conseil général, il s’est beaucoup investi au Sénat. Il préside le groupe Union centriste, ce qui lui a permis de se rapprocher de Sarkozy, en lui apportant la majorité qui lui manquait.

Parallèlement, Michel Mercier s’est éloigné de son ami François Bayrou, choqué entre les deux tours de la présidentielle par le pas de deux de son leader avec Ségolène Royal. Puis il s’est brouillé à voix haute l’année suivante, lorsque Bayrou est venu s’occuper des affaires lyonnaises, contrariant l’accord que Mercier préparait avec Dominique Perben. Madré, secret, Michel Mercier, m