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Libération
Récit

L’Elysée rappelle Mitterrand

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publié le 24 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 juin 2009 à 6h51)

La gaffe ! En se proclamant, depuis Rome, ministre de la Culture, le volubile Frédéric Mitterrand a saboté la com élyséenne. Et précipité l'annonce du remaniement, hier soir, pile poil pour les journaux de 20 heures. C'est un métier. Lundi, au Congrès de Versailles, Nicolas Sarkozy avait promis un «nouveau gouvernement» pour ce matin seulement.

Plus vaste que prévu, ce remaniement comprend huit entrants, huit sortants et à la clé un grand jeu de chaises musicales. Et la surprise du chef : un Mitterrand, donc, dans le gouvernement. Une prise censée compenser l’absence d’ouverture nouvelle à des personnalités de gauche. Il s’agit évidemment d’un leurre : dès 1995, Frédéric Mitterrand avait appelé à voter Chirac ! Pour Sarkozy, son nom est une marque qu’il fallait capter pour son entreprise politique. Au final, la seule ouverture se fait au centre droit : le trésorier du Modem, Michel Mercier, hérite du titre ronflant de ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire. Côté diversité, Nicolas Sarkozy recrute l’eurodéputée d’origine algérienne Nora Berra et Marie-Luce Penchard, fille de la chiraquienne Lucette Michaux-Chevry, ex-présidente du conseil régional de Guadeloupe.

Bourde.Plusieurs mouvements sont surprenants. Comme si le chef de l'Etat se faisait une obligation de ne pas placer ses hommes là où ils étaient attendus. Xavier Darcos, qui voulait la Justice, se retrouve au Travail… où Brice Hortefeux pensait être maintenu avant de décro