S'est-il fait taper sur les doigts, au lendemain du remaniement qui l'a propulsé au gouvernement ? Après avoir annoncé avec fracas, et depuis Rome, qu'il allait quitter la villa Médicis qu'il dirigeait depuis un an pour la Rue de Valois, Frédéric Mitterrand «regrette».
Mais le nouveau ministre de la Culture, qui éclipse ce matin dans la presse les autres nouvelles recrues de l'équipe «Fillon V», reconnaît qu'il aurait dû laisser au secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, la primeur de sa nomination, au lieu de la révéler dès mardi matin à ses collaborateurs de la Villa Médicis. Tout en relativisant sa bourde: «Cela dit, on ne va pas en faire tout un plat.»
«Je regrette tout à fait la discourtoisie que cela représentait vis-à-vis de Christine Albanel et je regrette tout à fait de ne pas avoir respecté un usage républicain», a admis le neveu de François Mitterrand, mercredi, à l'issue de la passation de pouvoirs avec la ministre sortante.
Il se trouve, «malgré tout, des circonstances atténuantes compte tenu du climat d'émotion qui régnait à la Villa Médicis à l'occasion de (son) départ», «climat d'émotion» qu'il a «retrouvé ici entourant Mme Albanel à l'instant où elle quitte ses fonctions».
Le nouveau ministre compte d'ailleurs prendre ses fonction à pas feutrés, notamment sur un dossier particulièrement explosif: Hadopi. «Ce serait d'une très grande maladresse d'arriver comme Tarzan et de dire: "on va tout réso