Il avait dû reporter à plusieurs reprises son déplacement, renonçant à donner sur place le coup d'envoi des Etats généraux de l'outre-mer. Attendant un «retour au calme», quatre mois après une crise sociale sans précédent qui avait embrasé les Antilles, Nicolas Sarkozy doit se rendre, jeudi et vendredi, en Martinique et en Guadeloupe, avec sa toute nouvelle secrétaire d'Etat, Marie-Luce Penchard, pour faire le point sur la vaste consultation en cours, censée mettre sur la table les maux qui touchent l'outre-mer.
Longtemps en retrait, le chef de l'Etat était parvenu, le 19 février, à stopper la longure grève qui a courru de janvier à mars, en débloquant 580 millions d'euros, destinés notamment à offrir aux bas salaires les 200 euros réclamés par les grévistes.
Un «débat sans tabou»
Les Etats-généraux, voulus comme un «débat sans tabou» sur tous les sujets (pouvoir d'achat, gouvernance locale, grands projets, etc.) et vantés comme la «plus grande consultation jamais réalisée en outre-mer» ont été lancés fin avril. Avant une synthèse des travaux et les premières décisions, attendues en octobre, Sarkozy entend donc apporter sa contribution au débat.